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Le Bruit qui Court
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  • Le Bruit qui Court est un journal presque mensuel de quelques élèves des Mines de Saint-Etienne. Ici nous posterons la plupart de nos articles, pour pouvoir rendre accessible les anciens numéros.
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10 octobre 2006

Un pied devant l’autre - n°2 oct 2006

    A l’image du périphérique parisien aux heures de pointe, mes pensées et mes frustrations klaxonnent et se bousculent à mes heures de grande méditation. Il n’est pas méconnu de mes proches que certains sujets me tiennent particulièrement à cœur; opinions et principes que je défends au quotidien avec détermination quand je suis sobre, avec incroyable lourdeur le reste du temps (enfin, ne t’inquiète pas trop non plus Amélie). Je profite donc de cet état de clarté pour vous exposer un des axiomes qui me permet tous les jours de mettre un pied devant l’autre.

    Peut-on tout pardonner, tout tolérer ? Doit-on systématiquement aider son prochain quand on en a la possibilité ? Comment peut-on être heureux ? La réponse dépend bien évidemment des exigences et des possibilités de chacun. Cependant, il existe des vérités immuables lorsqu’on souhaite faire le Bien ; ou en tout cas quand on ne veut pas faire le Mal. Je ne parle pas d’une lutte sortie de l’imaginaire de Georges Lucas, je parle des souffrances que je peux causer inutilement à mon voisin ou à moi-même sans même le vouloir ou le savoir. On n’a pas le droit de faire n’importe quoi avec soi ou avec les gens autour de soi et heureusement, la plupart des gens ne demande qu’à aimer et à être aimer ; et ce de manière plus ou moins avouée.

    Et justement, la clef du problème, c’est la connaissance de soi. Je me connais donc je ne crains pas l’autre et je peux avancer. On a beau se rendre compte d’un problème personnel récurrent, tant qu’on ne l’a pas identifié de manière précise et tant qu’on ne sait pas quelles en sont les causes profondes, il est très difficile de le combattre ou de s’en détacher. Je me connais donc je sais ce que je veux et je peux l’exposer clairement aux autres. Pas de « sandwich », d’enfant-soumis-rebelle ou autre driver : il s’agit de mettre des mots simples sur ce que l’on ressent sans sombrer dans la psychologie de comptoir ; il s’agit de parler de soi et des autres encore et toujours plus, jusqu’à ce que les larmes viennent et que ce qui peut sommeiller en nous soit soulagé.

    La communication est l’étape la plus importante de ce processus. On ne résout aucun problème seul, et je peux vous assurer que l’on n’a jamais assez parlé de ce que l’on ressent. La communication devrait être un outil utilisable sans restrictions, mais malheureusement il existe tout un tas de barrières se dressant contre cela ; et ce à l’insu de chacun. Tout le monde sait comme il peut être difficile et compliqué de parler de certaines choses avec sa famille, de faire face à ce que l’on a toujours porté en soi, de partager ses peurs et ses traumatismes. Tout cela passe par de l’honnêteté, avec soi et avec les autres, par du courage et une envie d’aller de l’avant.

    D’ailleurs, il est important de ne pas perdre trop de temps à laisser passer les gens, les histoires, les sentiments parce que plus on cultive son inertie, plus on a de mal à s’en défaire. Il ne faut pas grand-chose pour qu’on s’habitue aux mêmes échecs amoureux, pour qu’on se laisse trop souvent affecter par la superficie, pour qu’on se mente tellement fréquemment qu’on en perd le sens de la réalité, pour qu’on laisse en permanence les autres influencer ce qu’on pense, au point de se surprendre devenir quelqu’un que l’on déteste… Il faut se battre contre soi-même, et ce tous les jours ; ou plutôt, se battre contre son système de défense, construit de bric et de broc, inconsciemment, tout au long d’une vie semée de complications émotionnelles.

    J’aime voir cela comme un combat parce que naturellement et instinctivement, tout se dresse pour nous empêcher de progresser. J’essaye d’être responsable de ma vie et de la manière dont j’interviens dans la vie des autres. Et tout ça pour devenir quelqu’un de mieux dans ses baskets ; tout ça pour mettre un pied devant l’autre et emmener les gens que j’aime avec moi.

Clubber

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